Malaka Ackaoui et Vincent Asselin collaborent dans les domaines de l’architecture de paysage, du design urbain et de l’urbanisme depuis les années 1980. Références éminentes, ils présentent un portfolio d’œuvres paysagères remarquables qui ont façonné nos villes et celles d’ailleurs. La promenade Samuel-De Champlain, à Québec, réalisée en consortium, ou encore le parc Yanan Zhong Lu, en Chine, surnommé le « poumon vert de Shanghai », portent la signature de WAA, la firme dont ils sont cofondateurs. Leur contribution exceptionnelle au développement et à la qualité de vie des milieux urbains leur vaut le prix Ernest-Cormier 2020, qui récompense pour une première fois l’architecture de paysage.
« On ne travaille pas pour recevoir des prix, mais lorsqu’on en reçoit, ils confirment que nous travaillons sur de bonnes bases, affirme Vincent Asselin. Nous avons dès le début abordé chaque projet comme un nouveau défi, autant les petits projets résidentiels que ceux de grande envergure. Nous sommes fiers d’avoir toujours été fidèles à nos valeurs, tout en offrant des services professionnels de premier niveau. » Malaka Ackaoui, en plus de se réjouir de voir ses efforts professionnels et paraprofessionnels récompensés par un Prix du Québec, ajoute : « Ce prix sera assurément un argument de poids pour faire avancer les causes qui me sont chères, particulièrement celles touchant la jeunesse en ville. »
Malaka Ackaoui et Vincent Asselin cofondent avec Ron et Sachi Williams la firme Williams, Asselin, Ackaoui et associés en 1988, devenue depuis WAA Montréal. Spécialisée en architecture de paysage, en design urbain et en urbanisme, WAA jouit aujourd’hui d’une reconnaissance internationale, notamment en Asie, où elle possède des bureaux à Shanghai et à Kuala Lumpur. La renommée que s’est bâti le duo d’architectes paysagistes, aussi couple dans la vie, tant par ses réalisations novatrices et durables que par ses actions bénévoles dans plus de 10 pays, lui a permis de se démarquer dans le domaine de l’aménagement des espaces urbains.
Ainsi précurseurs dans le développement et le maintien d’une pratique internationale et ambassadeurs de l’expertise québécoise, Malaka Ackaoui et Vincent Asselin ont vu leurs travaux reconnus partout dans le monde. Parmi leurs projets emblématiques, la colline Parlementaire, réalisée en consortium, et le jardin Jean-Paul-L’Allier, à Québec, de même que les habitats naturels du Biodôme et le jardin des Premières Nations du Jardin botanique de Montréal exposent leur habileté extraordinaire à accomplir des mandats complexes et de grande ampleur. À l’étranger, en plus du parc Yanan Zhong Lu, WAA a réalisé l’aménagement du parc Xujiahui, en plein cœur de Shanghai, devenu un modèle partout en Chine.
« Durant toute ma carrière, j’ai voulu donner un sens à mes projets, au-delà de l’esthétique. Faire de beaux et de bons projets, cela va de soi. Transmettre des valeurs invisibles dans nos réalisations exige des efforts supplémentaires et des recherches poussées pour traduire ces informations dans un espace physique », explique Malaka Ackaoui.
Le travail des deux architectes paysagistes est appuyé par une approche scientifique et guidé par des préoccupations environnementales. Leurs projets contribuent à rendre les villes plus saines, durables et écoresponsables. Pionniers dans l’intégration des phytotechnologies, ils ont réalisé en 1990 l’aménagement de la plage du parc Jean-Drapeau (la plage Doré) à Montréal en utilisant des bassins filtrants naturels, une façon de faire novatrice à l’époque. Leur notoriété prend en outre sa source dans leur sensibilité à l’égard de la culture dans laquelle ils réalisent leurs projets, mettant leur imagination et leur créativité au service du bien-être de la communauté et de la réappropriation du territoire par celle-ci.
Bénévoles, conférenciers, chargés de cours, mentors et conseillers, Malaka Ackaoui et Vincent Asselin se distinguent également par leur générosité dans le partage de leur savoir et de leur expérience. Leur engagement en ce sens est exemplaire. En plus de vouloir continuer à siéger à des conseils d’administration d’organismes professionnels, Vincent Asselin souhaite contribuer à l’initiation des jeunes générations au domaine de l’aménagement et faire auprès d’eux un travail de vulgarisation. « Au temps des changements climatiques, et maintenant de la COVID-19, je crois que le paysage demeure une clé d’interprétation, d’appréciation et d’action pour enrichir nos milieux de vie et faire face aux nouveaux enjeux de société. S’impliquer auprès des jeunes semble le meilleur moyen d’arriver à de meilleurs résultats », pense-t-il. Dans le même ordre d’idées, Malaka Ackaoui conclut : « J’aimerais rendre nos villes, rues et quartiers plus sécuritaires, verts et agréables pour tous, particulièrement pour les jeunes. Je souhaite surtout que ceux-ci puissent participer réellement aux réflexions et aux prises de décision concernant notre environnement. »