Fils aîné d’une famille de New Carlisle, en Gaspésie, René Lévesque est né le 24 août 1922 à l’hôpital de Campbellton, au Nouveau-Brunswick. Son intérêt pour le journalisme prend forme alors qu’il participe à la rédaction d’articles dans le journal étudiant du Séminaire de Gaspé et qu’il travaille un été à la station de radio CHNC de New Carlisle. Installé à Québec après la mort de son père, il écrit dans les journaux étudiants du Collège Saint-Charles-Garnier, puis de l’Université Laval, où il étudie le droit, et fait ses débuts professionnels à la radio. En 1944, il devient correspondant de guerre pour l’Armée américaine et suit la fin du conflit à Londres, puis sur le continent européen. Engagé en 1946 par le Service international de Radio-Canada, il occupe diverses fonctions au sein de la société d’État tout en signant des chroniques régulières dans différents journaux.
Envoyé en Corée en 1951, il s’illustre par la qualité de ses reportages de guerre. Nommé chef du Service de reportages à Radio-Canada en 1953, il se familiarise rapidement avec la télévision et continue de collaborer à plusieurs médias écrits, faisant toujours montre d’une extraordinaire capacité à exprimer ses opinions ainsi qu’à synthétiser et à vulgariser les enjeux complexes. À partir de 1956, il anime chaque semaine l’émission télévisée d’actualité internationale Point de Mire qui en fait le journaliste le plus en vue et le plus respecté au Québec.
Élu à l’Assemblée nationale en 1960 sous la bannière libérale, il met en œuvre la nationalisation de l’électricité. En 1967, il fonde le Mouvement souveraineté-association et crée ensuite le Parti québécois dont il assume la présidence à partir de l’automne 1968, tout en travaillant dans plusieurs quotidiens, jusqu’à la victoire de 1976 qui en fait le 23e premier ministre du Québec. Au cours de 2 mandats de gouvernement, il pilote l’adoption et l’implantation de nombreuses grandes réformes et un référendum sur la souveraineté du Québec. Revenu au journalisme après sa retraite politique, à la fin de 1985, il décède le 1er novembre 1987.
Pour une forte majorité de Québécoises et de Québécois, René Lévesque demeure l’un des plus grands hommes politiques du 20e siècle, tandis que pour les collègues de son premier et ultime métier, il représente un exemple de pertinence, de talent et de pratique profondément humaniste du journalisme.
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