Robert J. Vallerand, lauréate

Biographie

Reconnu pour ses contributions révolutionnaires, qui ont transformé la compréhension de la motivation humaine et du bien-être, Robert J. Vallerand est une figure emblématique de la psychologie. Professeur titulaire au Département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les processus motivationnels et le fonctionnement optimal, il a repoussé les frontières du savoir grâce à des théories novatrices. Ses recherches sur la passion et la motivation ont eu des effets considérables, faisant avancer la psychologie moderne et influençant de nombreux domaines pratiques, tels que l’éducation, le sport, le travail et la santé mentale.

Pour lui, recevoir un Prix du Québec représente non seulement une reconnaissance personnelle, mais aussi un hommage à ses collaborateurs. « Ce prix représente une appréciation positive pour le travail accompli et un encouragement à poursuivre le travail entamé. Je ressens de la fierté pour moi-même, mais aussi pour mon université, mes collègues et étudiants actuels et anciens, ainsi que pour ma discipline, la psychologie. Je suis très reconnaissant envers ceux qui m’ont soutenu et ceux qui ont ouvert le chemin avant moi. »

Robert J. Vallerand a commencé sa carrière universitaire par une solide formation en psychologie sociale du sport et de la santé, comprenant un doctorat à l’Université de Montréal et des études postdoctorales en psychologie sociale expérimentale à l’Université de Waterloo. Ses recherches initiales sur la motivation intrinsèque et extrinsèque ont culminé dans le Modèle hiérarchique de la motivation. Cette théorie, qui évalue différents niveaux hiérarchiques de motivation, a révélé l’importance de la qualité de la motivation, et non uniquement son intensité, pour le bien-être psychologique, entre autres. Cette perspective a été validée par de nombreuses études et a trouvé des applications pratiques dans divers domaines, y compris la prévention des comportements à risque et la promotion de la santé mentale.

Son Modèle Dualiste de la Passion, présenté en 2003, a marqué une avancée majeure en ouvrant un nouveau champ d’étude scientifique sur la passion, qui distingue la passion harmonieuse de la passion obsessive. Cette théorie, qui explore les effets positifs et négatifs des deux types de passion, a été un tournant pour la compréhension de la motivation humaine. À ce sujet, son livre The Psychology of Passion: A Dualistic Model a reçu le prestigieux prix William James de l’American Psychological Association, qui souligne l’impact considérable de ses recherches.

Les contributions de Robert J. Vallerand vont au-delà de ses théories. En tant que président de l’International Positive Psychology Association, il a joué un rôle clé dans la promotion de la psychologie positive à l’échelle mondiale. Ses efforts ont contribué à une meilleure compréhension du bien-être et du bonheur dans divers contextes, influençant des communautés et organisations à travers le monde. Avec 12 ouvrages et plus de 450 articles et chapitres scientifiques, il est le psychologue social le plus cité au Canada et l’un des plus cités au monde (plus de 110 000 citations) : son influence est immense.

« L’accomplissement dont je suis le plus fier est d’avoir eu un impact global sur ma discipline. Ceci a été atteint à travers ma contribution en tant que directeur de départements et président de diverses associations scientifiques, celle de formateur de futures générations de professeurs universitaires et l’impact scientifique et appliqué de mes théories sur les processus motivationnels. J’ose espérer que cette contribution globale aura permis de faire progresser la psychologie de manière durable. »

Robert J. Vallerand a réalisé des avancées essentielles dans le domaine de la psychologie, mais il lui reste des objectifs à atteindre. « J’avais un idéal initial de contribuer à faire progresser mon champ de recherche et de le laisser un peu plus complet qu’à mon arrivée. Bien que j’aie accompli une partie de cet idéal, il reste encore beaucoup à faire. C’est notamment le cas en ce qui concerne le raffinement de nos modèles théoriques, menant ainsi à une meilleure compréhension du fonctionnement optimal humain, ainsi que la poursuite de la formation de futurs professeurs universitaires. » Il continue donc à œuvrer avec passion et détermination pour enrichir le champ de la psychologie et préparer les futures générations de chercheuses et chercheurs.

Information complémentaire

Membres du jury :

  • Louise Poissant, présidente
  • Christophe Malaterre
  • Anne Élisabeth Thibault
  • Amélie Petitclerc
Crédit photo :
  • Joanie Fortin